Parfois on a des surprises dans une huître

Soirée assez spéciale hier. Après un ptit dîner avec Ingrid chez le fameux Monsieur Vuong, le meilleur viet de Berlin dit-on, mais peu importe, elle m'emmène voir des films.

J'pensais que c'était un ptit festival à la fraîche, non, ça déconnait pas, c'était "La longue nuit des films des droits de l'homme", et en fait, une série de courts-métrages, documentaires essentiellement, sur les immigrés africains, sans papiers ou non, qui tentaient de s'installer en Europe, et les difficultés rencontrées. L'ambiance était tendue, on comprenait pas trop pourquoi au début. Jusqu'au dernier film, qui racontait l'histoire d'Oury Jalloh, un africain débarqué en Allemagne, arrêté par la police a priori pour une raison bidon, et mort brûlé en prison on sait pas trop pourquoi.
A la fin de la projection, il a des gens furieux dans la salle, qui se présentaient comme le "vrai" collectif de soutien d'Oury Jalloh, et ont engueulé copieusement l'équipe du film, à laquelle ils reprochaient, en gros, de faire du show-biz en faisant un film sur un mec qu'ils connaissaient même pas; et au passage en empochant les subventions de tel organisme... Il leur reprochaient d'ailleurs de même pas avoir assisté au procès des policiers qui auraient brûlé Oury Jalloh, dont la sentance est tombé juste la veille. Les matons auraient été innocentés. Corrige-moi si j'ai faux Ingrid!

Les films étaient projetés dans un bâtiment que les Berlinois appellent Schwangere Auster (l'huître enceinte).