samedi 2 mai 2009

comme un premier mai à Berlin

Bonjour mes petits.. Je suis de retour d'une sympathique semaine parisienne, d'ailleurs prolongée grâce à Easyjet qui m'a fait manquer mon avion alors que j'étais en salle d'embarquement, enfin passons, soit dit en passant je ne prendrai plus easyjet, il y a des compagnies 100 fois plus respectueuses de leurs clients pour aller à Berlin, et au même prix à condition de pas réserver une semaine avant. Je pense à Air Berlin (et leurs petits sandwiches au pain noir) et même Air France parfois! Le retour des compagnies régulières, ça fait plaisir. Sans oublier le train (je crois que c'est 7-8h Paris Berlin, ce qui est quasiment comparable au temps total que ça prend un vol, avec poireautage à l'aéroport et tout ça). Le bus? mmhh un peu dur quand même j'avoue..

Et me voilà de retour à Berlin ce vendredi matin, sans me douter que le 1e mai est à ce point une institution ici. Après une petite sieste pour combler mes deux heures de sommeil, me voilà entraîné par mes colocs dans cette fête du 1e mai qu'on appelle Myfest (Maifest?).
Donc, à 2 pâtés de maison de la WG, de Oranienstrasse jusqu'à Görlitzer Park, en passant par Kotti bien sûr, tout le quartier est devenu piéton, enfin surtout buveur de becks, danseur et mangeur de sandwiches au kefta. C'était vraiment drôle et bon enfant. Surtout la musique un peu cheap (la seule musique de qualité c'était peut-être la techno devant le Luzia).
Le Görlitzer Park était également blindé, surtout sur la colline tout au bout, où les gens dansaient, pour changer. C'était post-apocalyptique, donc beau.


Le Myfest aurait été lancé il y a quelques années pour donner une coloration plus sympathique au 1e mai à Berlin, généralement (depuis 1987) le théâtre d'affrontements violents entre anars façon Black Block et forces de police. Pourtant ça n'a pas manqué hier. Finalement Myfest et affrontement se superposent comme deux couches d'un grand "événement" dont le sens finit par échapper (enfin, reste le sens très consensuel: fuck le capitalisme..)
D'ailleurs les bonhommes du Black Block font d'abord un tour de chauffe dans le festival, en défilant de noir vêtu (drapeaux anarchistes et cagoules réglementaires) criant des slogans antifascistes et appelant le reste du monde à les rejoindre (on m'a dit aussi qu'ils menaçaient les gens qui essayaient de les prendre en photo).
Et puis, à Kottbusser Tor, quand la nuit est tombée, on s'est mis à entendre les affrontement et voir les cocktails molotov danser.. Mais, ce qui est bizarre quand même, c'est qu'à 100m de là, les concerts continuent et les bobos boivent leurs cocktails. Tradition, quoi.
D'ailleurs avec Ebba et Georges, pour célébrer ce grand n'importe quoi, on est allés manger au macdo.

Tiens v'là un autre petit article sympathique qui s'étonne de cette tradition violente du 1e mai: chez Berlin pin pin.


Oranienstr.

Luzia

comme disait Georges, à Berlin les punks sont quand mêmes les jeunes les plus conservateurs!

police

pas compris



Görlitzer Park. La danse du coucher de soleil sur la colline.
vue d'en haut

3 commentaires:

  1. Super article en texte et en images !
    Manque juste le son de la radio locale et les slogans des Black Block.

    Ici au Dk, on est aussi revendicatif que vous allant manger au Mac Do. Tout le monde était dans le centre pour claquer son fric. Jamais vu autant de monde... Les Bisounours ne manifestent pas, même ceux de Christiana ;)

    Contente de voir le blog repartir !

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  2. Hé oui, certains ont oublié ce que c'est le 1er mai... fuck le capitalisme hmmm... Fête du travail, qqun se souvient de ça encore. A la base l'idée c'est pas une fête pour que les bobos mangent des saucisses. Venir se plaindre de la violence des manifs du 1er mai, c'est un peu comme se plaindre que les sapins soient décorés à Noel.

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  3. anonyme, est-tu le même qui a commenté mon dernier article sur alexanderplatz? J'ai un peu de mal à te cibler là. Trollage?
    Je te rassure, je n'ai pas encore ma carte du parti libéral, au contraire. Mais avoue que "fuck le capitalisme" c'est au moins aussi simple que "la guerre c'est mal" ou "le racisme bouh pas bien": ça sert à rien. En rédaction ils auraient eu zéro les mecs.
    Je suis d'accord avec toi sur le fond: le sens du premier mai se perd. Après, pour la forme, tu soutiens des petits petits mecs qui attendent impatiemment l'heure où ils vont pouvoir balancer des cocktails molotovs: parce que dans le fond c'est un peu ça: quoi de plus beau que le rapport de force pour légitimer la lutte des classes (peut-être que c'est l'inverse en fait là). Les vrais syndicats allemands, eux, qui sont d'ailleurs infiniment plus efficaces en négociations, paradaient dans une autre partie de la ville. Et c'est eux et eux seuls qui sauvent l'héritage et l'honneur du 1e mai.

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